Julien Coupat est donc sorti d’une prison dans laquelle on se demande toujours pourquoi il est resté aussi longtemps ; même contraint dans sa liberté, c’est une très bonne nouvelle pour lui, pour ses proches, et pour le Droit. L’instruction nous dira cependant s’il était même justifié qu’il y fut entré, tant il est vrai que les éléments à charge paraissent faibles depuis le départ.
Depuis la conférence de presse organisée par la ministre de l’intérieur le 11 novembre 2008 (alors même que la perquisition du « repaire des 9 de Tarnac » n’était pas achevée !) rien ne semble être venu étayer l’accusation de terrorisme. Sans entrer dans le fond du dossier , il faudra bien que le gouvernement s’explique sur les raisons d’un tel acharnement à faire de l’antiterrorisme le prétexte à toutes les dérives, jusqu’à ranger les opinions d’un individu au rang de délit.
L’instruction nous en dira plus prochainement sans doute : Julien Coupat est-il coupable ou le gouvernement a-t-il fait preuve de légèreté, voire de manipulation ?
C’est sereinement que la Justice doit désormais faire son travail.