J’ai reçu ce jeudi 13 octobre des représentants de la société civile tchadienne à l’Assemblée Nationale.
M.Younous Mahadjir, vice-président de l’Union des Syndicats du Tchad (UST), Monsieur Makaila NGUEBLA, journaliste -Blogueur et militant des Droits de l’Homme, et Nadjo Kaina, ancien président de l’Union Nationale des Etudiants Tchadiens (UNET) et actuel coordonnateur du mouvement citoyen Iyina sont actuellement en visite en France pour porter la voix de la société civile bâillonnée au Tchad. En effet, alors que le Tchad n’est perçu par de nombreux pays que comme un îlot de sécurité qui résiste, grâce à une armée solide, au terrorisme au cœur de l’Afrique, ces militants tirent la sonnette d’alarme sur le non respects des droits humains dans leur pays. Après 26 années de présidence de Monsieur Déby, les manifestations pacifiques ne sont pas autorisées et les opposants arrêtés et mis en prison. Internet est sous surveillance, la torture est encore pratiquée, et la corruption toujours très forte.
La délégation tchadienne m’a alerté sur l’absence totale de perspective d’avenir, la pauvreté, la débrouille obligée, la peur des milices de maintien de l’ordre et les conséquences que cela constitue pour le pays, les pays limitrophes. Au final, à sacrifier ainsi les droits et libertés – la démocratie – sur l’autel de la sécurité le régime ne fait que croître les possibilités de recrutement pour ceux qu’ils dit combattre…